En accord avec votre professeure d’arts plastiques, nous vous proposons de participer à un jeu concours : “L’espoir au printemps”.
Il s’agit de réaliser une oeuvre autour du printemps et du message d’espoir qu’il véhicule, à la manière de David Hockney. Votre professeure d’arts plastiques vous parlera de l’artiste et de son oeuvre. Grâce à elle, vous aurez tous les outils indispensables à la réalisation de vos projets plastiques.
Ce que je vous propose, ce sont quelques poèmes qui, selon moi, illustrent d’une manière ou d’une autre ce thème de la nature et de l’espoir. J’en ai choisi quelques uns mais évidemment, il y en a beaucoup d’autres ! Vous pouvez faire une recherche et nous indiquer en commentaires quels sont les autres poèmes qui vous semblent en lien avec ce thème. Vous pouvez également voter pour celui des poèmes proposés qui vous a le plus ému. Ou encore mieux, en écrire un vous-même ! C’est vous qui voyez !
Printemps – Victor Hugo
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
Sensation – Arthur Rimbaud
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
Éclaircie – René-François Sully Prudhomme
Quand on est sous l’enchantement
D’une faveur d’amour nouvelle,
On s’en défendrait vainement,
Tout le révèle :
Comme fuit l’or entre les doigts,
Le trop-plein de bonheur qu’on sème,
Par le regard, le pas, la voix,
Crie : elle m’aime !
Quelque chose d’aérien
Allège et soulève la vie,
Plus rien ne fait peine, et plus rien
Ne fait envie :
Les choses ont des airs contents,
On marche au hasard, l’âme en joie,
Et le visage en même temps
Rit et larmoie ;
On s’oublie, aux yeux étonnés
Des enfants et des philosophes,
En grands gestes désordonnés,
En apostrophes !
La vie est bonne, on la bénit,
On rend justice à la nature !
Jusqu’au rêve de faire un nid
L’on s’aventure…
À Aurore – George Sand
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.