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Séquence 6 séance d’introduction 1

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Voici le premier cours d’introduction à cette nouvelle séquence que nous débutons en pleine période de déconfinement et dans des conditions particulières. 

Dans cette séquence, l’objectif est de permettre progressivement aux élèves d’acquérir des connaissances sur ce virus et de pouvoir ensuite faire la part des choses entre ce qui relève de l’information sérieuse et ce qui semble plutôt être une “fake news”.

Certains de mes élèves ont des difficultés à accéder aux cours en version PDF sur l’outil dédié du collège. J’espère qu’au travers de ce blog, tous pourront y avoir accès.

Et peut-être que cela intéressera d’autres personnes, enseignants ou non. J’ai longtemps puisé dans les ressources proposées sur internet. Aujourd’hui, je souhaite partager mes modestes préparations de cours si elles peuvent convenir à certains.

Cette première séance vise à expliquer, au travers de vidéos notamment, l’utilité des “gestes barrières”. Je l’ai un peu modifiée pour des raisons de confidentialité ou parce que certains points n’étaient pas utiles au tout venant. 

Nous voici réunis en petit comité dans des conditions bien particulières alors que certains de vos camarades restent à la maison. Les groupes ne sont plus ceux auxquels vous étiez habitués, vos emplois du temps ont changé, certains de vos professeurs aussi. Nous devons garder nos distances, porter des masques, nous laver les mains…bref, acquérir de nouvelles habitudes et nous essaierons de comprendre pourquoi.•Nous avons tous vécu différemment cette période de confinement et je donnerai à ceux qui le souhaitent la parole tout à l’heure

1) Les gestes barrières: pourquoi?

Vous avez tous entendu parler de ces fameux «gestes barrières». Mais pour quelles raisons nous demande-t-on tout cela? Est-ce vraiment utile et nécessaire?

Nous essayons de nous protéger contre la diffusion massive d’un virus que nous ne pouvons pas voir et que nous portons quelquefois sans le savoir.

Voici une expérience réalisée au Japon qui montre comment le virus peut se diffuser rapidement. Sur YouTube, le titre de cette vidéo est «Cette expérience montre comment un virus peut se propager dans un restaurant».

Le virus se diffuse aussi par l’intermédiaire de gouttelettes lorsque nous éternuons ou toussons. Vidéo explicative sur YouTube: «Diffusion des gouttelettes portant le virus dans une pièce fermée».

Conclusion:le virus se transmet essentiellement par la sécrétion de gouttelettes quand on tousse ou lorsqu’on éternue. Ces gouttelettes se déposent sur les surfaces et avec nos mains, nous touchons ces surfaces contaminées sans le savoir. Si nous touchons avec des mains contaminées notre visage, nous risquons d’être infectés par le virus.

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons nous en protéger en respectant les gestes barrières. Le virus se transmet le plus souvent parce que nous avons touché avec nos mains des surfaces contaminées. La première mesure que nous pouvons mettre en place, c’est le lavage des mains.Sur le site Lumni, une vidéo vous explique cela: «#savon, pourquoi se laver les mains?».

https://www.lumni.fr/video/savon-pourquoi-faut-il-se-laver-les-mains

Les autres gestes barrières:

La distanciation physique: garder une distance d’au moins 1 mètre avec toute personne, surtout dans un lieu fermé pour éviter la projection des gouttelettes de virus.

Se moucher dans un mouchoir jetable et le jeter dans une poubelle spéciale. Se laver les mains ensuite.

Éternuer ou tousser dans son coude pour éviter de contaminer nos mains qui pourraient ensuite contaminer les surfaces que l’on touche. Le virus peut survivre plusieurs heures,voire plusieurs jours selon les surfaces sur lesquelles il se dépose.

Porter un masque lorsque la distanciation physique n’est pas possible et l’utiliser correctement. Voici une vidéo explicative sur YouTube: «Comment mettre un masque? 6 gestes à éviter, 6 autres à adopter».

En résumé, si nous appliquons tous correctement les gestes barrières, nous nous protégerons de ce virus et nous protégerons aussi les autres. Ce sont des habitudes à prendre mais si nous jouons tous le jeu, nous pourrons bientôt vivre à nouveau normalement

2) Temps d’échange

Comment avez-vous vécu cette période de confinement?

Qu’est-ce qui a changé pour vous?

Qu’est-ce qui a été le plus pénible à vivre pour vous pendant cette période?

Avez-vous eu peur? Comment avez-vous fait face à ces peurs?

Ne pas oublier que si vous ressentez le besoin de parler à quelqu’un et que c’est trop compliqué de le faire devant vos camarades, toute une équipe est à votre disposition. Il suffit de le demander et des personnes ressources seront là pour vous écouter et vous aider.

Est-ce que cette période vraiment particulière vous a permis de réfléchir?

Quels sont les conclusions positives que nous pouvons tirer de cette étrange période ?

Pour les élèves qui restent à la maison, je vous invite à réfléchir à ces questions. Nous pourrons discuter de vos réponses lors de la classe virtuelle du mercredi matin à laquelle j’invite tous ceux qui le peuvent à participer.

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Les yeux du cœur

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Voilà une de mes citations préférées ! Je la trouve tout à fait appropriée en ces temps de crise. Une paire de phrases qui a donné du fil à retordre à certains de mes élèves aussi, quand il leur a fallu tenter de la commenter !

Le petit prince” d’Antoine de Saint-Exupéry est une œuvre comme je les aime : un petit bijou de spiritualité et de bienveillance qui n’a pas pris une ride.

On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux” nous dit l’auteur. Lorsque pendant le confinement, nous avons été privés de la présence physique de certains de nos proches ainsi que de beaucoup de nos libertés, lorsque la vie s’est ralentie et que nous ne courrions plus après le temps, nous avons pu revenir à l’essentiel, nous rendre compte que de qui comptait vraiment pour nous, retrouver notre humanité et ouvrir les “yeux du cœur”. Ces yeux du cœur qui ne se contentent pas de l’aspect visible des choses mais cherchent à dépasser le superficiel. “L’invisible” finalement, c’est ce qui nous anime, nous construit. Et si cet invisible était tout simplement l’Amour ? L’amour que l’on porte à nos proches, à nos amis, à la nature, aux animaux n’est-il pas notre véritable moteur ? Le nez dans le guidon de nos multiples activités, de nos envies de sur-consommer, de ce quotidien que nous avons choisi et dont parfois nous nous plaignons… ne passons-nous pas parfois à côté de ce que les yeux du cœur cherchent à nous montrer ?

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“La consolation de l’ange” de Frédéric Lenoir

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Un livre inspirant que j’ai dévoré en quelques heures un dimanche matin…

Amazon.fr - La Consolation de l'ange - Lenoir, Frédéric - Livres

https://www.babelio.com/livres/Lenoir-La-consolation-de-lange/1176386

Voilà donc pour les références et si vous souhaitez lire quelques commentaires au sujet de cet ouvrage.

Mon ressenti personnel : un dialogue poignant entre un jeune homme suicidaire et une personne âgée qui vit ses derniers instants. Le premier est pessimiste, ne comprend plus l’intérêt de vivre dans ce monde. La deuxième, après avoir vécu de multiples expériences traumatisantes et heureuses, fait un bilan philosophique de sa vie. Elle était professeur de philosophie d’ailleurs, c’était son métier. Ces deux personnages que rien ne prédisposait à se rencontrer se retrouvent par le hasard des circonstances dans la même chambre d’hôpital. Un dialogue s’instaure entre eux et une amitié sincère et profonde débute, qui profitera autant à l’un qu’à l’autre. Cette dame qui a tant aimé la vie la quitte paisiblement. Elle se donne secrètement la mission d’inciter le jeune-homme à apprécier la vie avant de partir et elle y parvient avec une bienveillance éclairée de paroles philosophiques, de poèmes magnifiques… Bref, une merveilleuse et enrichissante apologie de la résilience.

Je recommande ! 

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Bienvenue!

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Professeure de lettres dans un collège, j’ai eu envie de tenter une expérience. Comme beaucoup en cette année 2020, j’ai expérimenté pour la première fois de ma vie la restriction de mes libertés pendant le confinement, puis l’enseignement à distance avec des moyens numériques inégalement répartis et maîtrisés.

Cette période inédite m’a fait réfléchir aussi, à beaucoup de choses. A mon mode de vie tout d’abord, à ce que je pouvais faire à ma modeste échelle pour contribuer à faire évoluer les mentalités. J’ai pu observer sur les réseaux sociaux une multitude de réactions, allant de la haine au complotisme en passant par la colère, la panique… Et j’ai aussi remarqué de très belles initiatives solidaires, des élans du coeur qui m’ont ravie.

J’ai donc eu envie de tenter cette expérience particulière qu’est la création d’un blog. Celui-ci a avant tout pour vocation d’accueillir et de diffuser des messages bienveillants, des articles que mes élèves, ainsi que toute personne intéressée pourront consulter et/ou proposer à loisir, commenter s’ils le souhaitent. L’objectif est de partager, de rester en lien aussi.

Les rubriques s’étofferont au fil du temps et ne concerneront pas seulement des contenus disciplinaires. L’enseignement, selon mes convictions personnelles, devrait être ouvert sur le monde qui nous entoure, nous ouvrir les yeux, nous permettre de relativiser également.

Alors bienvenue sur ce blog expérimental ! Toutes vos suggestions, commentaires, contributions éventuelles seront les bienvenus, à partir du moment où ils respectent des règles de politesse et de bienveillance élémentaires.

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Bienveillance et éducation

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Dans le Larousse, la bienveillance est définie comme une “disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui.

L’éducation, toujours dans le Larousse est définie comme “la conduite de la formation de l’enfant ou de l’adulte. Formation de quelqu’un dans tel ou tel domaine d’activité ; ensemble des connaissances intellectuelles, culturelles, morales acquises dans ce domaine par quelqu’un, par un groupe. Mise en œuvre de moyens propres à développer méthodiquement une faculté, un organe. Connaissance et pratique des bonnes manières, des usages de la société ; savoir vivre.”

Le terme “éducation” recouvre un vaste champ de perspectives ! Il s’agit non seulement de former l’enfant dans tous les domaines qui lui permettront de s’insérer, adulte, dans la société, mais également de lui inculquer les bases de la culture à laquelle il appartient de par sa naissance. Il s’agit également de mettre tous les moyens possibles en œuvre pour y parvenir.

Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? D’un point de vue historique, l’école publique a d’abord été chapeautée par le titre d’Instruction Publique, avant de se transformer en “éducation nationale”. Si, au départ, il était question uniquement d’instruire les jeunes, et donc de leur apporter les connaissances nécessaires pour qu’ils développent leurs capacités à s’insérer dans leur vie d’adulte ; il s’agit aujourd’hui de les “éduquer”, de les conduire hors de l’enfance en développant non seulement leurs connaissances théoriques mais également en formant leurs esprits, afin de les amener à être des citoyens éthiques et responsables. C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser, au vu de la définition ci-dessus. L’enfant est considéré dans sa globalité et non comme un réceptacle des connaissances que les adultes voudraient lui inculquer.

Il s’agirait donc de le guider dans son développement et non de lui imposer un chemin tout tracé, sans tenir compte de sa personnalité. Mais là, j’extrapole quand même un peu, c’est vrai !

De nombreuses études récentes, que ce soit dans le domaine de la psychologie de l’enfant, des neurosciences et de la pédagogie ont montré que la contrainte n’était pas une manière très productive dans le domaine de l’enseignement. Dans l’impasse de la punition à l’école“, sous la direction d’Eric Debarbieux aux éditions Armand Colin, on peut s’émouvoir qu’à l’heure actuelle, tant de membres du corps enseignant aient encore recours à la punition pour “motiver” les bons comportements chez leurs élèves. Les habitudes ont la vie dure et il n’est pas toujours facile de se départir de décennies de croyances, même lorsque l’on sait qu’elles sont contre-productives.

Le pendant de cette attitude répressive a été testée dans certains établissements avec succès. Comme au collège de Gaulle de Jeumont dans le Nord par exemple. Au lieu de “coller” les élèves en leur donnant du travail supplémentaire, on a “puni” les élèves perturbateurs en instituant des heures de méditation de pleine conscience. Et l’impact a été significatif ! Diminution des comportements agressifs, meilleure participation en cours, plus aucune exclusion nécessaire… Cela peut au minimum nous faire réfléchir.

Se remettre en question en permanence, tel a toujours été mon leitmotiv. J’ai donc tenté de multiples approches, lu beaucoup d’ouvrages… Et j’en ai conçu une approche de l’enseignement plus proche de mes convictions personnelles. Une approche bienveillante, centrée sur la joie de transmettre et de recevoir, le désir d’encourager la curiosité d’apprendre chez mes élèves plutôt que la soumission par la contrainte des notes et des punitions. Une approche plus respectueuse des jeunes et de ma personnalité aussi. Évidemment, la “panacée pédagogique” n’existe pas, sinon, ça se saurait ! Mais, si on reste humble et bienveillant, envers soi-même et envers les autres, alors d’autres possibles s’ouvrent. Un prof heureux peut changer le monde, tel est le titre d’un livre de Thich Naht Hanh. Et si c’était en cultivant son jardin, comme le conseille Voltaire dans “Candide“, en recherchant la joie dans sa vie personnelle, qu’un prof pouvait être heureux et changer le monde ? Lorsque la bienveillance que l’on s’octroie nous permet la même attitude envers les autres, élèves ou collègues, n’est-on pas finalement plus heureux d’enseigner ?

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