Les aventures de Thomas Grimaud – épisode 3

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Avec les quelques courageux mais motivés élèves présents en classe virtuelle ce mercredi, nous avons continué à imaginer la suite des aventures de Thomas Grimaud. Voici donc le troisième épisode tant attendu de cette saga. N’hésitez surtout pas à faire des commentaires afin de permettre à ce récit de se poursuivre. Merci d’avance… et bonne lecture à tous !

Marie et Thomas marchaient en silence, réfugiés dans leurs pensées. Thomas avait demandé par gestes à Alice de lui envoyer par mail la vidéo qu’elle leur avait montré. Il lui tardait d’en parler avec son ami Théo Torri, le “geek”de service. Il était persuadé que ce dernier pourrait les aider. En effet, Théo, passionné d’informatique, passait son temps à surfer sur internet. Il programmait dans différents langages depuis l’âge de 9 ans. Il avait même réussi à pirater le site du collège, juste pour se prouver à lui-même qu’il en était capable. Trop grand pour son âge, souvent rêveur, il partageait avec Thomas son amour pour les animaux. Pourtant, son plus grand rêve était de devenir ingénieur informaticien. Il n’était pas spécialement doué pour les études, sauf dans les matières qu’il aimait. Il savait qu’il pouvait mieux faire mais ne s’en donnait pas les moyens. Comme son ami Thomas, il assurait un “minimum syndical” sur le plan scolaire et cela lui convenait très bien !

Marie et Thomas arpentaient à présent la rue principale de leur petite ville. Cette rue piétonne, habituellement grouillante de monde, paraissait presque vide. Les gens avaient peur de sortir de chez eux, paniqués par la perspective d’être contaminés par ce nouveau virus.

En passant devant la pharmacie de la rue principale, Thomas s’arrêta brusquement. Il venait de se rendre compte que ce fameux symbole qui l’avait intrigué dans la vidéo du professeur Lemaître ressemblait beaucoup à celui qu’il voyait sur la devanture de la pharmacie. Il se promit de faire des recherches plus approfondies sur ces deux logos dès qu’il serait de retour chez lui.

“-Dis Marie, ce logo ne te rappelle rien ?, questionna Thomas.

-Mais oui !, s’exclama Marie. Il ressemble beaucoup à celui que j’ai vu sur la vidéo du papa d’Alice ! Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

-Pour l’instant, je ne sais pas trop quoi en penser, songea Thomas à haute voix. Mais si on allait chez mon ami Théo maintenant ? Je suis sûr qu’il pourrait nous aider à y voir plus clair !

-Il est un peu étrange ton ami, je trouve. Tout le temps dans ses rêves et sur son ordinateur ! Je me demande s’il prend le temps de manger et de dormir parfois… Mais c’est vrai qu’il pourrait nous être utile aujourd’hui. Alors, allons-y ! Par contre, il ne faudra pas trop traîner car je dois être à la maison à 19 heures. Sinon, mes parents vont encore faire une crise…

-Les miens aussi, je te rassure !, répliqua Thomas. On fera le plus vite possible, promis !”

Thomas envoya un SMS à Théo pour le prévenir de leur visite et s’assurer qu’il serait bien chez lui. Son ami sortait très peu et il les reçut dans sa chambre. Ses parents étaient au travail, ainsi que sa soeur aînée, Mathilda. Sa chambre aurait bien mérité un peu de rangement : c’était la jungle ! Il fallut dégager deux chaises près du bureau du jeune-homme pour s’asseoir. Marie et Thomas se regardèrent, complices. Leur propre chambre n’était pas toujours bien rangée non plus ! Ils auraient été mal placés pour critiquer…

Ils exposèrent rapidement la situation à Théo qui demanda immédiatement à voir la vidéo sur laquelle apparaissait le professeur Lemaître. Thomas lui transféra le mail qu’Alice lui avait envoyé. Théo visionna la vidéo en prenant quelques notes sur un carnet. Lorsqu’il eut terminé, il promit de tout faire pour retrouver l’origine de cet enregistrement. Il essaierait de retrouver, grâce à l’adresse IP de l’ordinateur duquel avait été envoyé le message, l’emplacement géographique de l’expéditeur. Cela ferait grandement avancer l’enquête !

Thomas lui parla également du logo présent sur le mur derrière le professeur dans la vidéo, et de la comparaison qu’il avait pu faire avec le symbole de la pharmacie de la rue principale. Théo lui promit de faire des recherches là-dessus aussi. Ils se tiendraient au courant grâce à une application de tchat sécurisé, de manière à ce que les ravisseurs ne puissent pas pirater leurs communications.

Rentré chez lui, Thomas se doucha soigneusement afin d’éliminer toute trace éventuelle du virus, par précaution. Il mangea rapidement, puis se précipita dans sa chambre en prétextant des devoirs urgents à faire. Il s’installa devant son ordinateur et commença à chercher des informations sur le logo de la pharmacie.

Le “caducée” serait un des attributs d’Hermès, le dieu du commerce, dans la mythologie grecque. Cependant, le terme « caducée » est aussi appliqué au bâton d’Asklépios ou à la coupe d’Hygie, respectivement symbole médical et pharmaceutique. Ce dernier est en fait la coupe d’Hygie enlacée par le serpent. Certains y voient le symbole de vie en harmonie avec la Terre. Pour d’autres, le serpent symbolise le patient qui doit faire le choix de prendre ou non la médecine qui le soignera. Le serpent est également lié aux croyances anciennes car il possède la sagesse et le pouvoir de guérison.

Le caducée pharmaceutique représente un serpent qui s’enroule autour d’un axe central qui ressemblerait à un bâton. Celui-ci trouverait son origine dans la Grèce antique. Selon la légende, Hermès découvrit la vertu du bâton d’or (échangé avec Apollon contre une lyre) lorsqu’il tenta de séparer deux serpents en lutte. Ceux-ci s’enroulèrent en sens inverse autour du bâton. Cependant, le caducée de la pharmacie ne doit pas être confondu avec le caducée d’Hermès ou le bâton d’Asklépios, utilisé comme symbole dans d’autres professions médicales.

Thomas réalisa que le symbole présent sur le mur du fond dans la vidéo du professeur était en fait une représentation du bâton d’Asklépios, un peu stylisée. Sur “Google images”, il chercha celle qui ressemblait le plus à ce dont il se rappelait. En cliquant sur une des images, il tomba sur le site d’une grande entreprise pharmaceutique : l’entreprise Bochon. Elle avait été fondée en 1875 et elle avait des usines de fabrication de médicaments ainsi que de vaccins dans une cinquantaine de pays du monde. Une des filiales de cette firme était localisée tout près du collège, dans la zone industrielle de la ville.

En fouillant un peu sur le site, Thomas s’aperçut que l’entreprise s’était spécialisée dans la recherche sur les virus. Elle finançait plusieurs laboratoires de recherches privés. Elle avait notamment consacré plusieurs millions d’euros à un projet de vaccin contre le coronavirus, initié par le célèbre laboratoire Prius. Et quelle ne fut pas la surprise de Thomas lorsqu’il réalisa que le chef du projet n’était autre que Monsieur Ligot, professeur de chimie dans son collège ! Comment pouvait-il être simultanément directeur d’un projet pharmaceutique et professeur dans un établissement public ? Le mystère s’épaississait…

La réputation de Monsieur Ligot n’était pas reluisante. Les autres professeurs le trouvaient peu sociable et acariâtre. Les élèves le détestaient car il donnait une énorme quantité de devoirs, passait son temps à les humilier en cours et il semblait adorer terroriser les élèves en leur mettant des notes minables. Tous le trouvaient prétentieux et de compagnie peu agréable. Mais quel lien pouvait-il exister entre cet homme et le père d’Alice ?

Le professeur Yves Lemaître enseignait la biologie au collège. Ou plutôt la SVT. Thomas l’avait eu en 6ème et c’est grâce à lui qu’il avait développé une passion pour les sciences. C’est cet homme qui l’avait encouragé à devenir vétérinaire et à continuer ses études. Les cours de Monsieur Lemaître étaient passionnants et la plupart des élèves l’adoraient. Il faisait tout son possible pour se mettre à la portée des élèves et pour les aider quand c’était nécessaire.

Pourtant, Marie lui avait révélé qu’il n’avait pas toujours été enseignant. En effet, il avait connu la gloire lorsqu’il travaillait pour l’Institut Pasteur, en tant que virologue. Il avait développé un nouveau concept de vaccin, plus rapide à réaliser et moins dangereux pour la population.

Mais tout s’était effondré lors du décès de la mère d’Alice. Le célèbre professeur ne pouvait plus supporter de vivre à Paris, où tout lui rappelait sa défunte épouse. Il déménagea donc dans le sud pour rejoindre son frère, David. Il démissionna de l’Institut Pasteur et postula pour un emploi de professeur dans un collège. Pour autant, il ne désirait pas interrompre complètement sa carrière de chercheur. En accord avec le principal, il équipa un laboratoire dans l’établissement afin d’y poursuivre certaines de ses recherches. Et c’est ainsi, en plein contexte de pandémie, qu’il avait pu avancer dans la conception d’un vaccin efficace contre le coronavirus. Il avait publié plusieurs articles sur la question dans des journaux scientifiques reconnus et avait été félicité par ses confrères. Mais pour l’instant, son candidat-vaccin n’était viable que dans une éprouvette. Il fallait encore le tester sur un groupe d’humains volontaires…

Pourtant, Thomas ne parvenait pas à faire le lien entre Monsieur Ligot et Monsieur Lemaître. Il en était à ce point de ses réflexions lorsqu’il entendit le bip caractéristique d’une notification d’un message sur son téléphone portable. C’était Théo. Il avait réussi à tracer l’adresse IP de l’ordinateur qui avait transmis la vidéo. Il s’agissait de l’ordinateur de la classe de Monsieur Ligot !

“-Mais quelle horreur !, pensa Thomas. Ce monsieur Ligot est donc lié à l’enlèvement du professeur Lemaître ! Peut-être même que le professeur était surveillé par ce triste individu ? Qui sait, peut-être bien que l’enlèvement avait été prévu de longue date par Monsieur Ligot et l’entreprise Bochon ? Ils avaient attendu patiemment que le professeur parvienne à des résultats intéressants pour l’enlever et se les approprier ? Vraiment, tous des pourris !”

Il texta Marie avant de s’endormir pour la tenir informée des dernières découvertes. Il fallait maintenant se méfier de Monsieur Ligot qui devait sans doute surveiller Alice et tous ceux qui la fréquentaient.

Vers midi, le lendemain, les trois amis se retrouvèrent après les cours devant la porte du bureau du professeur Lemaître. Théo était entré discrètement dans la salle informatique du collège et avait désactivé les caméras de surveillance. Il avait pris la précaution d’enregistrer des images des couloirs vides afin de les passer en boucle et leurrer ainsi Monsieur Ligot ou toute autre personne qui voudrait les surveiller.

Ils entrèrent dans le bureau du professeur en silence. Marie posa son index sur le tiroir indiqué par son père et celui-ci s’ouvrit, comme par magie. Une clé USB argentée s’y trouvait, au-dessus d’une enveloppe beige sur laquelle était simplement inscrit un prénom : Alice.

Cette dernière prit la clé USB et ouvrit l’enveloppe. Son père avait prévu que les choses pouvaient mal tourner puisqu’il lui avait écrit une lettre ! A l’intérieur de l’enveloppe, une jolie clé dorée attira son attention.

Mais qu’est-ce que le professeur Lemaître pouvait bien révéler à sa fille dans ce courrier ? Comment avait-il pu prévoir que les événements allaient impliquer sa fille ? A quoi pouvait bien servir cette jolie clé dorée trouvée dans l’enveloppe ? Que pouvait bien contenir de si important cette précieuse clé USB que le professeur avait pris tant de soin à sécuriser ? Voilà, entre autres, les questions auxquelles le prochain épisode des aventures de Thomas Grimaud devra répondre… Toutes les idées, commentaires, suggestions seront les bienvenus, cher lecteur ! Ce récit ne peut évoluer et rester palpitant que parce que vous y contribuez…

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L’autorité

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Lorsqu’on parle de relation bienveillante dans le milieu de l’Education Nationale, certains ont encore tendance à faire l’amalgame avec la complaisance ou le laxisme.

Une simple recherche sur internet nous révèle que ce terme renvoie à 2 sens principaux :

Sens 1 : Droit de commander, pouvoir d’imposer l’obéissance.

Sens 2 : Les organes du pouvoir.

Le pouvoir qui est conféré aux parents envers leurs enfants (autorité parentale), celui conféré par le statut de fonctionnaire de l’Etat (en ce qui concerne les professeurs mais également les fonctionnaires de police, des impôts…), ainsi que le pouvoir conféré par les électeurs aux institutions gouvernementales ne peut s’envisager que si on lui obéit. La première des composantes de l’autorité est donc celle qui induit l’obéissance chez celui qui la respecte ou la subit.

Mais comment induire cette obéissance ? Par la force ? Par la persuasion ? Quid de la relation bienveillante dans l’affaire ? Peut-on même envisager une relation bienveillante lorsqu’il s’agit d’autorité ?

Dans une conférence qu’elle donna en 2015 à l’ESEN (Ecole Supérieure de l’Education Nationale), Véronique Guérin, psychosociologue spécialisée dans le domaine, retrace les différents courants ayant eu cours dans l’Institution sur un plan historique. Chaque “style” d’autorité exercé par les enseignants au cours du temps est envisagé selon ses apports et ses inconvénients aussi. Il me paraît intéressant de prendre un peu de recul, et c’est ce que cette conférence nous permet. La vidéo est un peu longue mais Véronique Guérin apporte une approche pédagogique qui me semble intéressante à connaître.

Son regard sur ce qu’est l’autorité et ce qu’elle sous-entend comme différentes approches donne à réfléchir.

Quand j’ai commencé à enseigner, j’avais encore à l’esprit le statut accordé au “maître d’école”, tel que je l’avais vécu. Il fallait obéir, que ce soit à nos parents ou aux enseignants, “parce que c’était comme ça et pas autrement”. J’imaginais donc en débutant dans la profession, que mon statut me conférerait ce “pouvoir” sur les élèves. Mais les temps ont changé, le respect du statut n’est plus aussi prégnant dans notre société occidentale. Les incivilités augmentent, les jeunes se rebellent et ne se contentent plus du “parce que c’est comme ça”.

Mais pour autant, est-ce que nous y avons perdu ? Se remettre en cause et proposer des démarches alternatives ne permettrait-il pas d’envisager une relation d’autorité fondée sur la bienveillance et non plus sur la soumission ?

J’entends encore ma grand-mère me dire que “de son temps”, les jeunes étaient au moins respectueux de certaines valeurs et que ce monde moderne ne respectait plus rien. Vraiment plus rien ? Ou est-ce que notre jeunesse un peu dorlotée n’attend pas que nous lui accordions un peu plus de respect ? Ne pas se soumettre sans critique ne serait-il pas une ouverture vers un monde plus conscient, plus responsable, parce que plus à même d’intégrer des valeurs librement consenties ?

Michel Montaigne disait déjà que “Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine“. Si nous prenions le parti d’éduquer nos jeunes dans le respect de ce qu’ils sont, de les guider vers une autonomie consciente en développant leur esprit critique, ne pourrions-nous pas espérer une société moins dogmatique et plus bienveillante ?

Si l’on se réfère à la célèbre pyramide des besoins de Maslow, on peut se rendre à l’évidence. Dans nos sociétés occidentales, nous avons la chance d’avoir nos besoins physiologiques couverts, pour une grande majorité d’entre nous.

Ensuite, ce sont nos besoins de sécurité qui ont besoin d’être satisfaits. Et pour cela, il faut instituer un cadre. Pendant longtemps, ce cadre a été très strict et punitif. On obéissait parce que l’on n’avait pas forcément le choix. Mais ce faisant, notre besoin d’appartenance était nourri. La majorité de nos contemporains obéissaient aussi et c’était rassurant.

Mais lorsqu’on obéissait sans discuter, allant à l’encontre de nos besoins d’estime de soi et d’accomplissement personnel, les derniers étages de la pyramide ne pouvaient être atteints. Ou difficilement.

En la matière, une approche bienveillante doit prendre en compte le besoin de sécurité de chacun. Un cadre est donc nécessaire et c’est une évidence. Mais sans l’imposer d’emblée. Une manière de pouvoir répondre à ces besoins qui semblent à première vue contradictoires pourrait résider dans l’éducation, la compréhension de la nécessité de ces règles qui nous protègent tous au final. Je n’obéis plus par “peur du gendarme” ou par “désir de la carotte”, mais parce que j’ai bien compris que les règles du vivre ensemble nous protégeaient tous.

Nous vivons tous dans une société en pleine transition, où nos jeunes, un peu privilégiés, dans un monde où leurs besoins physiologiques sont majoritairement satisfaits, ont aussi à composer avec l’incertitude concernant leur avenir. Il fut un temps où réussir sa scolarité, obtenir des diplômes et se conformer aux règles sociales nous garantissait un emploi et donc une sécurité financière. Ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui. Alors comment leur imposer encore un enseignement qui ne tiendrait pas compte de ces nouveaux enjeux ?

Si notre société évolue, notre regard sur ce qu’est l’autorité ainsi que sur ce que représente l’enseignement devrait évoluer en parallèle. Sans cette adaptation, il y a gros à parier que les incivilités et les comportements déviants chez nos jeunes en mal de réponses, de sécurité et de réalisation personnelle ne feront qu’augmenter… Et l’Education Nationale aura “raté le coche” par la même occasion. Ce serait vraiment dommage, car ceux que nous avons face à nous tous les jours formeront la société de demain. Quelle image de l’autorité souhaitons-nous transmettre ? De quelle manière notre attitude d’enseignant et/ou de parents leur permettra de grandir en confiance, avec bienveillance et sérénité ? Quelle société de demain souhaitons-nous ? Quelles attitudes pouvons-nous mettre en place pour rester en cohérence avec les valeurs que nous désirons transmettre ?

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Résilience

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Selon Wikipédia, la résilience est “un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable“.

Bien que ce terme renvoie à d’autres définitions -en physique par exemple – c’est au sens de son utilisation psychologique qu’il va nous intéresser ici.

Lors du retour d’une fraction des élèves en cours, il m’a paru important de leur donner l’occasion de s’exprimer sur ce qu’ils avaient vécu pendant ce temps de confinement. Nous avons visionné en classe une vidéo de Christophe André et nous avons ensuite discuté de ce que la conclusion du célèbre psychiatre impliquait dans nos vies. Et c’est lors de ces conversations que j’ai introduit le terme de “résilience”, en le résumant peut-être beaucoup, certes, à la capacité de rebondir après des événements traumatisants.

Ce terme est utilisé depuis longtemps. Mais en ce qui me concerne, je l’ai découvert dans l’ouvrage de Boris Cyrulnik : “Les vilains petits canards”. Ce concept m’a semblé central dans toute vie humaine. En effet, il n’existe personne qui serait épargné par les épreuves de la vie. C’est un fait. Et pourtant, certains parviennent à “sublimer” – comme dirait Freud – des traumatismes très violents. On ne choisit pas forcément tout ce qui nous arrive, mais on peut être acteur de sa vie, plutôt que spectateur impuissant, lorsque l’on décide de ce que l’on va faire de tout ça. C’est là que réside notre capacité de choix et cela a une importance vitale ! Beaucoup de thérapeutes s’accordent à dire que cette période “coronavirus” aura des répercussions post-traumatiques certaines. Peut-être même que les conséquences traumatiques ne seront pas immédiatement perceptibles. On ne peut pas traverser une telle épreuve planétaire sans que cela laisse des traces dans les psychés.

C’est là que le concept de “résilience” intervient. En effet, on peut choisir la manière dont l’on va accueillir les conséquences de cette période traumatisante pour tous. On peut décider de voir le “verre à moitié vide” ou au contraire “à moitié plein”. On aura la liberté de surmonter cette épreuve de manière positive ou se laisser submerger par la peur et le pessimisme ambiant. C’est parfois difficile d’accepter que nous sommes acteurs de notre vie quelles que soient les circonstances. Se sentir victime est quelquefois la seule possibilité de l’instant, celle qui nous rassure d’une certaine façon. Une solution de “facilité” dont il n’est pas toujours évident de sortir. Et on peut accueillir cela, avec bienveillance. On ne peut pas se “forcer” à rebondir. On peut seulement vivre l’instant, sans jugement, viser “l’après” avec le maximum d’optimisme, et voir venir…

Se reconstruire après un tel cataclysme, cela peut prendre du temps. Mais le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ? Retrouver des valeurs qui nous portent, mener une vie “meilleure” en ce sens qu’elle nous correspondrait mieux, retrouver l’essentiel et ce qui fait notre force… Sacré programme non ?

C’est là que nous rejoignons quelque part le but ultime de toute interrogation philosophique : la recherche du bonheur.

A ce sujet, je trouve que Frédéric Lenoir résume bien le challenge qui nous attend tous :

“Les blessures de la vie peuvent nous écraser et nous verrouiller. Elles peuvent aussi nous rendre plus forts et plus ouverts aux autres. Nous n’avons pas choisi de les subir, mais nous sommes libres d’en faire des enclumes qui nous enfoncent ou des points d’appui qui nous élèvent. C’est l’un des grands mystères de l’âme humaine.”

Frédéric Lenoir, “L’oracle della luna”.
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Séquence 6 séance 3

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Lors de la dernière séance, nous avons lu un extrait de mail que je vous ai aidé à analyser, grâce à des recherches que j’avais faites au préalable.

Aujourd’hui, nous allons établir une liste de critères qui vont vous permettre par la suite de mieux évaluer la fiabilité des informations que vous recevrez.

Un fait ou une opinion ?

La première des choses à vérifier lorsque l’on reçoit une information, c’est de faire la différence entre ce qui est un fait que l’on peut vérifier et ce qui est de l’ordre de l’opinion de l’auteur sur le sujet.

  1. Un fait : dans le Larousse, cela désigne :
  • Acte, phénomène, action : Les faits valent mieux que les discours.
  • Chose, événement qui se produit, cas : On a observé un fait curieux.
  • Ce qui est reconnu comme certain, incontestable : Le fait est là, il faut s’incliner.
  • Tout événement susceptible de produire des effets de droit, d’avoir des conséquences juridiques.

2. Une opinion : dans le Larousse, cela correspond à :

  • Jugement, avis, sentiment qu’un individu ou un groupe émet sur un sujet, des faits, ce qu’il en pense : Exprimer son opinion au cours du débat. L’opinion des critiques.
  • Ensemble des idées d’un groupe social sur les problèmes politiques, économiques, moraux, etc. : L’opinion française.

A la lecture de ces deux définitions, on peut s’apercevoir que l’on ne parle pas de la même chose. Un fait, quel qu’il soit (fait divers, découverte scientifique…) est vérifiable, observable. Ce n’est pas le cas d’une opinion qui elle, est affaire d’idée, de jugement, de ressenti parfois.

Une information qui décrit un fait pourra être vérifiée. Une opinion n’engage que la personne qui la produit. Elle n’est ni vraie ni fausse. Chacun est libre de penser ce qu’il veut et a le droit d’exprimer ses idées. Pour autant, une opinion ne peut pas être considérée comme une information fiable.

Evaluer la source de l’information

Une autre recherche importante à faire lorsque l’on reçoit une information, c’est d’identifier la fiabilité de la source. Autrement dit, est-ce que celui qui m’envoie cette information est digne de confiance ? Est-ce que cette information provient d’une source sérieuse ?

Plusieurs critères peuvent nous aider dans cette évaluation. Pour chacun des 10 critères présentés, on peut les « noter » grâce au système ci-dessous :

Plus la note est proche de 10, plus l’information sera fiable !

Critère 1 PertinenceL’information porte bien sur le thème donné et permet d’en apprendre plus sur ce sujet et pas nous donner une opinion sur celui-ci.
Critère 2 PlausibilitéL’information est cohérente avec ce que l’on sait déjà dans le domaine. Pour évaluer ce critère, il faut déjà posséder des connaissances sur le sujet.
Critère 3 PreuvesL’information s’appuie sur des preuves de qualité. Plus l’auteur apporte des preuves scientifiques vérifiables, et plus son information pourra être considérée comme crédible. Un témoignage, une photo dont on ne peut identifier la source ne sont pas des preuves valables !
Critère 4 ConsensusL’information apportée est approuvée par plusieurs experts. Elle n’est pas diffusée que par une seule personne ou un seul groupe.
Critère 5 Auteur identifiableOn doit pouvoir identifier les auteurs de l’information afin de savoir s’ils sont experts dans le domaine ou non.
Critère 6 BienveillanceLa personne qui diffuse cette information n’a pas d’intérêt à fournir de fausses informations. Si cette personne a des intérêts commerciaux dans l’affaire, si elle souhaite manipuler l’opinion des personnes à qui elle s’adresse, alors, on peut dire que ce critère ne sera pas rempli.
Critère 7 CompétenceLa personne qui diffuse l’information fait partie d’un groupe d’experts dans le domaine. Par exemple, un scientifique qui travaille dans une institution reconnue, un journaliste employé dans un grand journal peuvent être considérés comme des experts dans leur domaine.
Critère 8 ConvergenceLorsqu’on fait une recherche, on trouve plusieurs sources qui donnent la même information. C’est ce qu’on appelle « croiser les informations ». Evidemment, il faudra croiser des informations provenant de sources suffisamment fiables pour ne pas se tromper.
Critère 9 PrésentationSi l’on se rend compte que l’auteur cherche plus à nous convaincre qu’à apporter des preuves de ce qu’il avance, il vaut mieux se méfier !
Critère 10 OrthographeMême si ce critère ne pourrait pas être suffisant à lui seul, lorsqu’on reçoit un message comportant beaucoup de fautes d’orthographe, on peut supposer que son auteur n’a pas pris le temps de la vérification. Comment alors faire confiance à ce qu’il diffuse ?

A vous de jouer !

Voici un post provenant de Twitter qui montre des camions de l’armée défilant en France au début du confinement. Cette information a beaucoup circulé et les auteurs affirmaient que l’armée allait intervenir sur Paris pour faire respecter les règles de sécurité, comme en temps de guerre. En vous servant des 10 critères, évaluez la fiabilité de cette information. Quel score avez-vous obtenu ?

Correction

Critère 1 PertinenceLa photo montre bien des camions de l’armée défilant dans les rues de Paris.+1 point
Critère 2 PlausibilitéDifficile de savoir sans faire une recherche si l’armée était en effet sur le terrain pour contrôler la population.0 point
Critère 3 PreuvesL’information ne s’appuie que sur une seule photo ! Cela ne peut pas constituer une preuve solide.0 point
Critère 4 ConsensusL’information semble être une rumeur déduite d’une seule photo. Elle ne provient pas d’un groupe d’experts.0 point
Critère 5 Auteur identifiableOn ne sait pas qui est l’auteur qui a commencé à diffuser l’information.-1 point
Critère 6 BienveillanceC’est une information qui peut faire peur à la population. On peut se demander si l’auteur ne voulait pas manipuler l’opinion dans ce sens en la diffusant.-1 point
Critère 7 CompétenceLa personne qui diffuse l’information ne fait pas partie d’un groupe d’experts dans le domaine. Ce n’est qu’un passant qui a pris une photo avec son téléphone.-1 point
Critère 8 ConvergenceIl y a eu d’autres personnes qui ont pris des photos du même genre. Même les journaux télévisés ont diffusé ces images. Mais aucun de ces diffuseurs n’était un expert en la matière.0 point
Critère 9 PrésentationLe message est très court mais il semble écrit pour provoquer la panique chez les lecteurs.0 point
Critère 10 OrthographeLe message ne comporte pas de fautes d’orthographe mais il est très court.+1 point

Score obtenu : -1 point ! Un score négatif selon les critères donnés. Autant dire que l’information ne semble pas très fiable !

Et en effet, après la diffusion de ces images, les journalistes sont allés vérifier ce qu’il en était en posant la question au Ministère des Armées. Le lendemain, on apprenait qu’en fait, ces camions revenaient d’une mission n’ayant rien à voir avec le coronavirus…

Vous pourrez vous entraîner chez vous à appliquer ces critères afin de vérifier la qualité des informations qui nous parviennent en continu.

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L’espoir au printemps

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Un concours auquel vous pouvez tous participer !

En accord avec votre professeure d’arts plastiques, nous vous proposons de participer à un jeu concours : “L’espoir au printemps”.

Il s’agit de réaliser une oeuvre autour du printemps et du message d’espoir qu’il véhicule, à la manière de David Hockney. Votre professeure d’arts plastiques vous parlera de l’artiste et de son oeuvre. Grâce à elle, vous aurez tous les outils indispensables à la réalisation de vos projets plastiques.

Ce que je vous propose, ce sont quelques poèmes qui, selon moi, illustrent d’une manière ou d’une autre ce thème de la nature et de l’espoir. J’en ai choisi quelques uns mais évidemment, il y en a beaucoup d’autres ! Vous pouvez faire une recherche et nous indiquer en commentaires quels sont les autres poèmes qui vous semblent en lien avec ce thème. Vous pouvez également voter pour celui des poèmes proposés qui vous a le plus ému. Ou encore mieux, en écrire un vous-même ! C’est vous qui voyez !

Printemps – Victor Hugo

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Sensation – Arthur Rimbaud

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

ÉclaircieRené-François Sully Prudhomme

Quand on est sous l’enchantement
D’une faveur d’amour nouvelle,
On s’en défendrait vainement,
Tout le révèle :

Comme fuit l’or entre les doigts,
Le trop-plein de bonheur qu’on sème,
Par le regard, le pas, la voix,
Crie : elle m’aime !

Quelque chose d’aérien
Allège et soulève la vie,
Plus rien ne fait peine, et plus rien
Ne fait envie :

Les choses ont des airs contents,
On marche au hasard, l’âme en joie,
Et le visage en même temps
Rit et larmoie ;

On s’oublie, aux yeux étonnés
Des enfants et des philosophes,
En grands gestes désordonnés,
En apostrophes !

La vie est bonne, on la bénit,
On rend justice à la nature !
Jusqu’au rêve de faire un nid
L’on s’aventure…

David Hockney “No. 153” 5th April 2020 iPad Drawing © David Hockney

À AuroreGeorge Sand

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.

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Solidaire

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Lorsque l’on cherche une définition de cet adjectif, on lui trouve 2 sens principaux.

Sens 1 : Lié par une responsabilité et des intérêts communs.

Sens 2 : Se dit des choses dont la dépendance est réciproque.

Le slogan de ce blog, “Vers une éducation bienveillante et solidaire“, trouve tout son intérêt lorsque l’on s’intéresse au sens des termes qui le composent. Dans un précédent article, j’évoquais le lien entre éducation et bienveillance et ce que cela impliquait selon moi.

“Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences.”

Françoise Dolto

Cette célèbre psychanalyste a résumé en une seule phrase un idéal vers lequel toute démarche éducative bienveillante devrait tendre. Bienveillance et solidarité sont deux ingrédients finalement indissociables dans l’accompagnement des individus vers leur épanouissement personnel. Si l’on part de ce principe fondateur, les méthodes d’enseignement devraient également s’inspirer de cette tendance.

Différents courants pédagogiques existent et ont été testés depuis des décennies. L’objet de cet article n’est pas de les recenser de manière exhaustive.

Mais en matière de communication, les principes de la “Communication Non Violente” établis par Marshall Rosenberg semblent intéressants. Dans son ouvrage phare, “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)”, il expose les principes de base d’une nouvelle manière de communiquer, qui permet de prendre en compte les points de vue du locuteur et de l’interlocuteur avec bienveillance. On y apprend la différence entre le “langage chacal” et le “langage girafe” par exemple. Dans la perspective où tous les individus se sentent solidaires les uns des autres, la communication devient un échange vivant et respectueux et non plus un dialogue de sourds, où chacun tente d’imposer son point de vue à l’autre, quand ce n’est pas l’un au détriment de l’autre, dans une relation dominant-dominé. Bien que la démarche initiée par Marshall Rosenberg date un peu, elle peut être remise au goût du jour et pourrait apporter un plus non négligeable aux méthodes de communication utilisées dans l’enseignement. Pour ceux que cela intéresse, un ouvrage très court permet d’obtenir quelques clés : “Enseigner avec bienveillance”.

Très rapidement, une autre démarche me semble pertinente en la matière. C’est celle de la “Discipline positive” fondée par Jane Nelsen. L’association qu’elle a créée répertorie les différentes publications, ateliers et conférences qu’elle propose.

Une dernière référence pour ne pas trop allonger cet article. C’est celle des “ateliers bonifiés”. C’est une démarche pratique, mise en place avec des élèves du second degré par une professeure d’anglais, Marie Rivoire. Sur sa page internet, elle y expose sa démarche, y vend aussi son ouvrage. Mais vous pouvez y jeter un oeil, pour information. Personnellement, je me suis appropriée le système dans ma classe. Le travail en îlots apporte à mon sens un plus sur le plan de la solidarité dans une classe. Une plus grande émulation aussi. Les élèves, même les plus faibles, sont actifs et se sentent impliqués. Il y a aussi des inconvénients : classe plus bruyante, constitution des groupes pas toujours évidente à envisager, séances à programmer autrement car on “avance” plus lentement dans le programme, professeur toujours sur le pont pour bonifier les réponses des différents groupes…

Bref, un certain nombre de démarches pédagogiques qui me semblent intéressantes et qui développent la bienveillance et la solidarité chez les jeunes. Aucune ne représente à elle seule une “panacée” pédagogique, c’est évident. Pourtant, toutes présentent des éléments pertinents que l’on peut s’approprier concrètement afin de réinventer un “style” pédagogique qui sera propre à chaque enseignant, en fonction de sa personnalité. C’est en ce sens en tout cas que je l’entends en les exposant dans cet article.

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Les aventures de Thomas Grimaud : épisode 2

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Ce nouvel épisode des aventures de Thomas Grimaud a été rédigé selon les idées échangées lors de la dernière classe virtuelle programmée avec mes élèves. Ce sont donc leurs idées que je mets en forme afin de rédiger ce deuxième opus. Je les remercie pour leur enthousiasme concernant ce projet ainsi que pour leur créativité.

Thomas et Marie se regardèrent, perplexes. Qu’allaient-ils décider de faire avec cette enveloppe ? Allaient-ils la laisser sur ce banc ? Allaient-ils l’ouvrir afin d’assouvir leur curiosité ?

Sans se concerter, les deux adolescents approchèrent discrètement du banc et Marie se saisit de l’enveloppe. Difficile de ne pas avoir envie de regarder à l’intérieur…

“-Honneur aux filles !, s’amusa Thomas. Je sais à quel point tu es curieuse et je te laisse l’honneur de l’ouvrir.

-Tu es vraiment trop aimable, répondit Marie en riant. Et tu as raison, ma curiosité me perdra un jour ! Et puis quoi, peut-être qu’il s’agit d’un message important ? Peut-être que la personne qui l’a laissé là ne l’a pas fait exprès ? On pourrait la lui rapporter si elle donne son adresse. Ce serait une bonne action non ? Tiens, c’est étrange : il n’y a rien d’écrit sur l’enveloppe ! Pas d’adresse, pas de nom, rien !

-C’est de plus en plus mystérieux, en effet, renchérit Thomas.

-Bon allez, c’est parti : je l’ouvre !”, murmura Marie.

L’enveloppe contenait une lettre manuscrite. On aurait dit une écriture d’enfant pressé. Certains passages étaient parfois difficilement lisibles. Le courrier était rédigé sur une feuille de classeur toute simple.

Bonjour Marie et Thomas,

Oui, je sais. J’imagine que vous êtes surpris que je m’adresse à vous alors que vous ne savez pas qui je suis.

Cela fait un moment que je vous suis. Depuis la sortie du collège en fait. Je vous ai vu entrer dans le parc, comme vous le faites tous les jours. Je me suis assise et j’ai attendu que vous vous approchiez avant de laisser l’enveloppe sur le banc.

En fait, vous me connaissez bien. Marie surtout. Je m’appelle Alice et j’ai besoin de votre aide. Mon père, le professeur Lemaître a été enlevé hier soir, presque sous mes yeux. Je n’ai pas le droit d’en parler à qui que ce soit, et surtout pas à la police ! Je n’ai trouvé que ce moyen de vous contacter car je suis surveillée.

Si vous voulez m’aider, soyez demain à 16 heures dans le garage du sous-sol du bâtiment B de la résidence du Soleil. Je vous y attendrai. Marie connaît bien l’endroit.

J’ai vraiment besoin de votre aide. Je vous en supplie : c’est une question de vie ou de mort !

Alice Lemaître

A la fin de leur lecture, Thomas et Marie restèrent quelques instants sans échanger un seul mot. Ils avaient du mal à croire que ce qu’ils étaient en train de vivre n’était pas un épisode de science-fiction. Au bout de quelques minutes, Marie prit enfin la parole :

“-Bon sang, quelle histoire extraordinaire !, dit-elle. Mais comment Alice a-t-elle pu se retrouver dans cette situation ? Je la connais assez pour savoir qu’elle ne nous ment pas. Ce n’est pas son genre !

-Tu as l’intention d’aller au rendez-vous demain ?, questionna Thomas.

-Oui, évidement !, assura Marie. Alice est une amie de longue date. Et si elle fait appel à nous, c’est qu’elle a de très bonnes raisons de le faire, j’en suis certaine.”

-Pas question que tu y ailles toute seule ! Je viendrai avec toi, affirma Thomas.

-Je n’en attendais pas moins de mon chevalier au grand coeur”, plaisanta Marie.

Même si elle ironisait pour donner le change, Thomas sentait qu’elle était soucieuse. Il la connaissait si bien !

Ils firent le chemin du retour en silence, chacun à ses propres pensées. Ils se dirent au revoir au pied de leur immeuble et passèrent une nuit compliquée, chacun de leur côté.

Les heures de cours leur parurent interminables. Ils se retrouvèrent à la sortie du collège, firent un tour au parc, comme tous les jours, en attendant l’heure du rendez-vous fixé par Alice.

Ils arrivèrent un peu en avance. Alice sortit de l’ombre dès qu’elle les vit s’approcher.

“-J’étais sûre que vous viendriez mais je vous remercie d’être là. Vraiment !, murmura-t-elle.

-Nous n’allions pas te laisser tomber, quand même. Tu es mon amie !, lui répondit Marie.

-Oui, tu as raison. Nous sommes amies, s’exclama Alice. Et c’est quand tout va mal que l’on sait où sont nos vrais amis d’ailleurs. Je n’oublierai jamais que tu as été là pour moi quand j’en avais besoin. Mais j’ai très peu de temps. Comme je vous l’ai dit, je suis surveillée et je ne sais pas combien de temps ils vont mettre pour se rendre compte que je ne suis plus dans mon appartement. Je vais vous faire monter chez moi par l’escalier de secours. Quand vous serez dans l’appartement, il ne faudra surtout pas que vous parliez ! Il y a des micros partout et ils sauraient alors que j’ai demandé de l’aide. Vous me promettez de ne pas faire de bruit ?”

Alice semblait vraiment terrorisée. Marie et Thomas sentirent leur angoisse augmenter d’un cran. Et pourtant, ils suivirent Alice en silence dans les escaliers de secours de l’immeuble. Ils entrèrent sans bruit dans l’appartement. Alice leur fit signe de s’asseoir autour de la table de la salle à manger. Elle partit dans le bureau de son père et revint avec un ordinateur portable allumé. Elle le posa sur la table du salon. En appuyant sur une touche, elle déclencha le lancement d’une vidéo. On y voyait son père, le professeur Yves Lemaître, attaché à une chaise, l’air paniqué. Il semblait lire un texte sous la contrainte.

Ma chérie, je suis désolé de t’avoir fait si peur hier, lors de mon enlèvement. Depuis que ta mère nous a quittés, c’est la première fois que je te laisse toute seule. Mais, comme tu l’as deviné, je n’ai pas eu vraiment le choix. Tu sais que je fais des recherches secrètes sur ce virus qui nous frappe depuis quelques mois. Je ne t’en ai pas dit beaucoup plus, pour ta propre sécurité. J’ai conservé le résultat de mes recherches sur une clé USB que tu es la seule à pouvoir récupérer aujourd’hui. Sans que tu le saches, j’ai mémorisé tes empreintes et je m’en suis servi pour sécuriser un des tiroirs de mon bureau, au collège. Tu es la seule à pouvoir l’ouvrir du coup. Mes ravisseurs veulent récupérer cette clé absolument et il faudra que tu te rendes discrètement dans mon bureau pour la récupérer. En appuyant ton index sur la serrure sécurisée, le tiroir s’ouvrira. Ensuite, il faudra que tu apportes cette clé à ceux qui m’ont enlevé. Dans 3 jours. Tu as 3 jours pour la récupérer, pas un de plus. Comme tu dois t’en douter, tu n’as pas le droit de contacter qui que ce soit, et encore moins la police. Ces individus sont prêts à tout pour récupérer ces données. Me tuer, ou te supprimer ne leur fait pas peur. Encore une fois, ma fille adorée, je suis désolé de te demander de faire cela pour moi. Je n’ai jamais voulu qu’il t’arrive quoi que ce soit de malheureux. Mais je sais que tu es intelligente et que tout cela ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. Je compte sur toi, ma puce…

Voilà. L’enregistrement vidéo se terminait ainsi. En revoyant ces images, Alice serrait les poings et des larmes coulèrent silencieusement sur ses joues. Marie posa une main rassurante sur son bras pour la consoler, au mépris de ces “gestes barrières” dont les médias parlaient sans cesse.

Thomas avait remarqué, sur le mur derrière la chaise où était assis le professeur Lemaître, la présence d’un logo étrange. Cela lui rappelait quelque chose mais il ne parvenait plus à se souvenir de ce dont il s’agissait. Il se promit de faire une recherche, certain que ce détail aurait son importance.

Marie et Thomas firent comprendre à Alice par gestes qu’ils l’aideraient, évidement. Ils se donnèrent rendez-vous devant le bureau du professeur Lemaître, le lendemain, vers midi, après les cours. Ils verraient bien sur place ce qu’il conviendrait de faire… Ils prirent congé discrètement et ressortirent du bâtiment par les garages, afin que personne ne les remarque.

Décidément, cette aventure devenait de plus en plus sérieuse et inquiétante ! Ni Marie, ni Thomas n’avaient la moindre idée de ce qui allait se produire ensuite…

Comment allaient-ils pouvoir s’introduire discrètement dans le bureau du célèbre professeur ? De quelle manière allaient-ils pouvoir récupérer cette clé USB ? Que contiendrait cette dernière ? C’est à vous, chers lecteurs, d’imaginer la suite ! Nous allons écrire ensemble le 3ème épisode et je m’en réjouis d’avance. Merci de faire vos suggestions en commentaires. Je serai ravie de vous lire.

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Les tournesols – Van gogh

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Professeure de lettres, je n’en suis pas moins passionnée d’art. Les programmes de l’Education Nationale permettent d’ailleurs de faire le lien entre ma matière et l’histoire des arts.

Je n’ai pas la prétention ici de me substituer à tout ce qui existe déjà en la matière sur internet. Je n’en aurais pas les connaissances !

Mon objectif ici est de partager avec mes lecteurs mes oeuvres préférées en les commentant à ma manière.

Les tournesols ? Pourquoi ce choix ? Premièrement car j’aime beaucoup les tournesols. Tout simplement ! Des fleurs qui évoquent le soleil et donc la vie. Certaines oeuvres vous prennent aux tripes, sans que vous puissiez systématiquement en expliquer la raison. Ce tableau, en ce qui me concerne, fait partie de cette catégorie.

Il existe toute une série de “tournesols” peints par Van Gogh. Cette représentation là est celle qui me touche le plus. Peut-être parce que c’est l’illustration d’une copie offerte par mon frère lors d’un des mes anniversaires… J’en apprécie les contours sobres, les couleurs lumineuses, tant pour le fond que pour le premier plan. Ce sont également les fleurs qui étaient présentes lors des obsèques de mon grand-père car c’était la saison.

Ce que j’essaie d’expliquer ici, c’est que au-delà de l’intérêt artistique d’une oeuvre, de son histoire, des explications rationnelles concernant sa création et son impact culturel, il existe une forme beaucoup plus personnelle d’appréciation de l’art en général. L’impact émotionnel, ce que l’on ressent en regardant une oeuvre et qui nous interpelle car cela nous renvoie à des souvenirs personnels. Le “coup de coeur” artistique, celui qui nous fera rêver, nous transportera dans l’univers de notre imaginaire personnel, nous fera vibrer sans forcément que cela relève de la logique pure.

D’ailleurs, est-ce que logique et art font bon ménage ? Qu’est-ce que le “beau” et en existe-t-il une définition universelle ?

Je n’ai pas de réponse à cette question. Pas de réponse universelle en tout cas. Ce qui est beau pour moi, ne le sera pas forcément pour quelqu’un d’autre. Cela dépend de notre vécu, de nos connaissances artistiques, de nos goûts… Certains courants artistiques ont été “à la mode”. Les modes changent avec le temps. Ce n’est pas pour autant que certaines oeuvres perdent de leur intérêt artistique. Telle est mon opinion en tout cas.

Bref. “Les tournesols” me transportent toujours autant malgré les années qui défilent. Pour des raisons personnelles évidemment. Je connais leur histoire artistique. J’ai des informations sur la notoriété du peintre. Bien sûr ! Qui n’en possède pas ? Peut-être aussi que d’une certaine manière, je m’identifie au vécu un peu torturé de Van Gogh, l’incompris de son vivant, le mal aimé… Et pourtant, le plus important pour moi dans cette oeuvre, reste l’impact émotionnel qu’elle provoque en moi.

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Le vinaigre blanc

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Un produit efficace, économique et écologique

Là encore, il ne s’agit pas de faire la liste de tout ce que l’on peut faire à l’aide de ce produit. Les possibilités sont immenses. Une simple recherche internet pourra vous en convaincre.

Petite astuce du jour, testée pour vous : comment détartrer une bouilloire électrique, nettoyer un four micro-ondes et désinfecter les WC dans la foulée ?

Si vous habitez dans une région où l’eau est très dure (très calcaire) et que vous utilisez une bouilloire électrique, vous avez pu remarquer que cette dernière s’entartre rapidement. Pour pallier à ce problème, des produits existent dans le commerce mais ils coûtent assez cher. Pourtant, le vinaigre blanc, très économique et écologique, fait très bien le job ! Diluez la valeur d’un demi-verre (10 cl) de vinaigre blanc dans un litre d’eau et faîtes bouillir le mélange dans votre bouilloire. Les résistances entartrées seront comme neuves après cette opération ! Ensuite, vous pourrez transvaser ce liquide dans un récipient allant au micro-ondes. Deux minutes à puissance maximum et vous pourrez nettoyer les parois de votre micro-ondes d’un coup d’éponge ! Et si vous souhaitez encore utiliser ce mélange, il vous suffit de le déverser dans la cuvette des WC, en y ajoutant éventuellement quelques cuillères à soupe de bicarbonate de soude pour obtenir une cuvette toute propre, sans utilisation de produits toxiques.

Voilà une manière écologique, économique d’utiliser des produits naturels et efficaces dans plusieurs utilisations différentes.

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Ménage écolo : le bicarbonate

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Lors d’une classe virtuelle, nous avons discuté avec les élèves des actions concrètes que nous pouvions mettre en place dans notre quotidien afin de préserver notre planète.

Les propositions ont été nombreuses : trier nos déchets, les jeter dans une poubelle et non dans la rue ou la nature, consommer local…

Il est apparu également important à tous que nous pouvions limiter notre consommation de produits ménagers toxiques pour nous et pour l’environnement. De multiples blogs et sites internet traitent de ces différentes options. L’idée ici n’est pas de faire une liste exhaustive des solutions existantes en la matière. Plus modestement, il s’agit de partager au fur et à mesure des petits trucs et astuces testés et approuvés allant dans le même sens : celui de la préservation de notre planète.

Le bicarbonate de soude : une solution écologique à moindre coût

Impossible ici de recenser toutes les utilisations de ce produit car elles sont très nombreuses. En voici quelques unes, testées !

Nettoyer une plaque vitro-céramique ou un four : saupoudrer une éponge mouillée de bicarbonate de soude et frotter doucement les surfaces à nettoyer. Rincer à l’aide d’une éponge ou d’une lingette micro-fibre. Résultat garanti ! Mon four qui était assez sale, il faut bien l’avouer, avec des traces de gras brûlé après plusieurs semaines d’utilisation est ressorti impeccable. Il a fallu frotter un peu, c’est vrai. Et rincer aussi. Mais pour moi qui suit allergique aux produits décapants contenant de la soude caustique, c’est une révélation ! Quant à ma plaque vitro-céramique, je n’utilisais qu’un produit du commerce dédié en pensant bien faire. Produit qui coûte cher. Et bien maintenant, je sais que je peux concilier propreté, porte-monnaie et préservation de l’environnement en utilisant du bicarbonate. Une agréable surprise pour moi ! Essayez, et vous m’en direz des nouvelles !

On peut l’utiliser également pour toutes les surfaces émaillées (évier, baignoire, WC) et la robinetterie. Les surfaces deviennent brillantes et exemptes de calcaire !

Je viens de tester une nouvelle utilisation efficace du bicarbonate : nettoyer une casserole dont le fond avait brûlé. J’ai enlevé au maximum les aliments qui étaient restés collés au fond de la casserole puis j’ai saupoudré ce qui restait de bicarbonate. Et là, à ma grande surprise, un petit coup avec le grattoir de mon éponge et le fond est revenu propre. Je n’ai pas eu besoin de frotter ni d’utiliser une paille de fer.

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